Les médicaments

Sécuriser l’accès aux médicaments anti-cancéreux de qualité pour tous les enfants.

La question de l'accès aux traitements anticancéreux est cruciale en Afrique. Plus de 1 500 enfants sont traités chaque année dans les unités pilotes subsahariennes du réseau du GFAOP.

Très rapidement après la création du GFAOP en 2000, les unités africaines ont été dotées gratuitement en médicaments anticancéreux pour traiter les cinq cancers les plus fréquents en Afrique.

La gestion des besoins est réalisée par un comité pharmacien du GFAOP et l’approvisionnement est possible à travers une collaboration avec Ephom l’établissement pharmaceutique humanitaire de l’Ordre de Malte. Depuis 2023, le GFAOP travaille également avec un nouveau partenaire, la branche logistique de Médecins sans Frontières basée à Bordeaux (France) qui assure pour l’organisation humanitaire l’ensemble des acheminements de matériels et médicaments sur les terrains de crise.

Le comité pharmacien regroupe un représentant de chaque pays dont la mission est de suivre les dossiers liés à l’accès, la qualité et l’administration des médicaments avec l’ambition de sécuriser un circuit du médicament dans chacun des pays.

L’estimation des besoins en médicaments se fonde sur les données collectées dans les unités par le registre hospitalier.

La stratégie du GFAOP

À court terme

Le GFAOP envoie chaque année aux unités subsahariennes des lots de médicaments. Certains de nos partenaires donateurs ont souhaité affecter leurs donations pour ce programme médicaments comme la Fondation Valentin Haüy pour le rétinoblastome, ou la fondation Barbier de la Serre pour quelques pays ou encore l'ONG américaine HIP en faveur du Burkina Faso.

À moyen terme

Soucieuse de co-construire avec son réseau africain des solutions pérennes au plus près des besoins des équipes médicales, et pour faciliter l'accès durables aux médicaments pour les enfants et leur famille, le GFAOP travaille sur des projets innovants au circuit actuel.

Le projet pilote conduit entre l’UOP du CHU-Timone à Marseille (France) et l’UOP du CHU de Treichville à Abidjan (Côte d’Ivoire) guidera les activités du GFAOP avec l’ambition de sécuriser un circuit du médicament dans chacun des 18 pays.

Compte tenu également des contraintes réglementaires liées à l’exportation de médicaments de l’Europe vers les pays africains, le GFAOP collabore également avec les grandes institutions internationales comme l’OMS et son partenaire américain le St Jude Children’s Research Hospital pour mettre en place des plateformes régionales médicaments pour la cancérologie pédiatrique.

Après la création de la Société Ivoirienne de Pharmacie Oncologique (SIPO), plusieurs actions ont été conduites afin de sécuriser le circuit et mettre en place des actions pérennes de contrôle :

  • inscription des anticancéreux à visée pédiatrique sur la liste principale des médicaments essentiels de Côte d’ivoire ;
  • suivi et analyse des prescriptions permettant de mettre en évidence les ruptures d’approvisionnement et d’améliorer la prise en charge des patients ;
  • développement d’une formulation d’un sirop de morphine, utilisant des matières
    premières locales ;
  • développement d’un outil informatique proposant aux cliniciens des doses à prescrire.

La SIPO entend initier la préparation centralisée de la chimiothérapie anticancéreuse. Le ministère de la santé a donné son accord. La Nouvelle Pharmacie de Santé Publique et l’Ordre national des pharmaciens de Côte d’Ivoire souhaitent apporter une contribution financière.

Trois objectifs opérationnels : la sécurisation de la prescription, la préparation des chimiothérapies, l’approvisionnement en morphine.