En Afrique francophone, le cancer pédiatrique n’est pas encore dans les priorités de santé publique et arrive derrière les problèmes de paludisme, drépanocytose, malnutrition, vaccination…
Pourtant, depuis 20 ans, le GFAOP s’est engagé à favoriser l’émergence d’un environnement plus favorable à la prise en charge des cancers de l’enfant.
Il a accompagné les équipes locales en assurant leur formation, la mise à disposition de recommandations thérapeutiques et de médicaments anti-cancéreux nécessaires aux traitements.
L’évaluation de leur travail avec la publication des résultats obtenus, l’intervention à des congrès scientifiques internationaux a permis de valider et de faire reconnaitre la capacité qu’avaient les équipes en Afrique, une fois formées et soutenues, à assurer la prise en charge et à guérir les enfants atteints de cancer, ce qui a permis de faire évoluer les choses.
Le GFAOP soutient aussi les initiatives portées par les associations locales et destinées à sensibiliser et mobiliser la population, les médias et les autorités locales.
Aujourd’hui, un grand programme, auquel le GFAOP collabore, est lancé par l’OMS. Il a pour objectif de diminuer sensiblement les inégalités d’accès aux soins et de guérir 60% des enfants atteints de cancer dans le monde.
Ces actions devraient contribuer à ce que les gouvernements de chacun des pays africains s’engagent progressivement pour la reconnaissance officielle des unités d’oncologie pédiatrique, l’accès aux médicaments anti-cancéreux essentiels, la prise en charge globale à travers une Couverture Médicale Universelle pour les enfants, la facilitation de l’accès aux soins à travers l’établissement d’un plan cancer pluriannuel spécifique pour l’enfant auquel le GFAOP peut apporter son expertise.
En savoir plus sur le programme Cure ALL Global Initiative for Childhood Cancer
Ainsi, depuis 2020, le programme de diagnostic précoce des cancers des enfants élaboré par le GFAOP au sein de l’Institut Jean Lemerle, est déployé auprès des personnels de santé dans plusieurs pays sous la tutelle des Ministères de la santé du Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée, Burkina Faso, RDC et Mali et il a vocation a être décliné dans les autres pays membres.
Les équipes ont prouvé que malgré des conditions difficiles et peu de moyens, de bons résultats étaient obtenus et qu’en Afrique aussi, les enfants pouvaient être guéris du cancer.